Imaginez un tube liquide sans parois solides capable de faire circuler d’autres liquides à l’échelle microscopique. C’est le dispositif inventé par des chercheurs de l’Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (Isis) et de l’Institut de physique et de chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS) qui utilisent le champ magnétique pour contrôler ces tuyaux composés de nanoparticules d’oxyde de fer.
La microfluidique, technologie qui consiste à miniaturiser des circuits fluidiques pour mieux contrôler l’écoulement de fluides, est une technologie en plein essor. Problème : en raison de la petite taille des canaux, quelques dizaines de micromètres parfois, des blocages, des dépôts sur les parois, et une augmentation de la pression peuvent survenir, détériorant la fiabilité des systèmes.
« Ces difficultés sont liées à l’utilisation de parois rigides pour confiner les écoulements », souligne Thomas Hermans, chercheur à l’Isis qui travaille depuis 2014 à l’élimination de ces parois solides. Pour ce faire, il collabore avec Bernard Doudin, chercheur à l’IPCMS par l’intermédiaire d’un post-doctorant commun, Peter Dunne. Le tout, en association avec des spécialistes en magnétisme du Trinity College (Dublin).
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